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Le Périgord en Sud-Charente : l'héritage oublié (partie 1)

Photo du rédacteur: Charente PérigordCharente Périgord


Le Périgord Charentais : article et sources sur la partie de l'ancien Périgord dans le département de la Charente (16).

A ce jour, nous sommes les seuls à avoir recherché et monté un article sur les frontières de l'ancien Périgord et la partie du Périgord en Charente.

Argumentations détaillées de preuves via des sources sûres de livres tirés d'archives et des archives départementales, voir nationales, site internet communal et de livres d'historiens ou de mémoires.

Thèse sur cette portion du Périgord et sur ces anciennes frontières. les archives écrites étant les meilleures sources. Les meilleures cartes resteront celles des diocèses faites sur place et commandées pas les Évêchés de l'époque, pour une meilleure visibilité d'un territoire.

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👉 Par ailleurs, nous ne sommes pas les seuls à avoir parlé de ces portions du Périgord en Charente. D'autres l'ont fait avant nous, comme la commune de Saint-Séverin, en Charente, dans sa gazette de février 1996, dont nous parlerons plus bas, ou encore Jean-Michel Ouvrard qui raconte l'historique du village de Saint-Séverin, en Sud-Charente : cliquer ici

Nous ne nions pas que le morceau de territoire de la Charente dont nous allons parler se trouve, depuis au moins le 17ème siècle jusqu'à nos jours, maintenant en Angoumois, mais qu'en était-il avant ?

Les recherches effectuées pour cet article ne doivent aucunement remettre en cause ou en doute le travail réalisé, tout au long de l'année, par les acteurs du tourisme en Charente qui fournissent une mise en lumière formidable du territoire.


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ATTENTION !!! Nous sommes presque les seuls à avoir fait les recherches sur la part du Périgord en Charente. Nous sommes la seule source complète en ligne prouvant l'existence du Périgord dans le département de la Charente, et plus précisément dans le Sud-Charente actuel, par nos nombreuses recherches en archives. Nous n'avons pas le monopole des archives et de l'histoire, mais par contre nous pouvons faire valoir nos droits quand à la seule existence de notre article sur le sujet. Si toutefois vous parlez du Périgord en Charente, d'une des villes ou village charentais faisant parti du Périgord (EX : Aubeterre-sur-Dronne), vous avez l'obligation de nous nommer comme source (nom de blog et lien de cet article du blog). Nous sommes le seul article complet et éxistent sur le sujet !!!


 

Si nous vous disions qu’une partie du département de la Charente se trouvait autrefois en Périgord, nous croiriez-vous ? Sans doute pas ! Les uns nous rigoleraient au nez tandis que d’autres s’insurgeraient. Et pourtant, au terme d’une enquête palpitante qui nous a plongés durant de longs mois au cœur des archives départementales et d’une multitude de documents tout aussi passionnants les uns que les autres, nous pouvons vous l’affirmer haut et fort : une grande partie du sud-Charente est l’héritière oubliée du Périgord. En-dessous de cet article, vous pourrez découvrir les recherches d'archives préparatoires à l'élaboration de cet ouvrage. Sans oublier qu'avec le temps, des frontières ont bougé à cause des guerres. D'ailleurs, le livre "Histoire des diocèses du Périgord et des Evêques de Périgueux et Sarlat", de Guy Penaud parle bien des diocèses DU Périgord. Nous verrons plus tard que le diocèse de Périgueux comprenait 2 archiprêtrés aujourd'hui en Charente.



 

I – Les textes plaçant le sud-Charente en Périgord


Pour commencer penchons-nous sur les écrits, bien que tout historiens qui se respectent vous dirons qu’il faut toujours se méfier des textes ils sont pourtant une source importante. En effet, des documents historiques à quelques romans, bon nombre d’entre eux placent le sud-Charente dans le Périgord.

Mais avant, revenons d’abord rapidement sur l’origine du mot Périgord. Celui-ci remonte à la nuit des temps et à un petit peuple celte qui vivait à l’époque sur ces terres : les Pétrocores. Par ailleurs, des archives de Charente placent bien ces morceaux du territoire comme ayant appartenu aux Pétrocores.


Combiers, aujourd'hui commune de Charente, était autrefois dans l'archiprêtré de Goutz, au diocèse de Périgueux. Elle est la seule commune a être passée dans le département de la Charente. Le reste de cet archiprêtré se trouve aujourd'hui dans le département de la Dordogne.


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De l’époque romaine jusqu’à la révolution française la province eut alors le nom de Périgord. Cette province respectait le territoire des Pétrocores.

En 1790, à la création des départements, les frontières des anciennes provinces ne furent pas respectées. C’est pourquoi comme vous pouvez le lire souvent, comme sur le site de l’office du tourisme de Sarlat ‘’Aujourd’hui, Périgord et Dordogne sont synonymes et désignent approximativement le même territoire’’.


Deux mots sont importants dans cette phrase : tout d’abord ‘’approximativement’’, car en effet le Périgord s’étend légèrement au-delà du département de la Dordogne. Comme il est noté dans le bulletin de la Société charentaise des études locales ‘’L’Assemblée nationale constituante forma avec l’Angoumois, une partie de la Saintonge, de la Marche, du Limousin, du Poitou et du Périgord, le département de la Charente’’.



L’autre terme important est ‘’aujourd’hui’’, car en effet, hier le mot Périgord n’était pas synonyme de la Dordogne. Dans leur ouvrage Regards sur le tourisme en Périgord au milieu des années 1980, aux éditions Persée, dans la revue des Pyrénées et du Sud-Ouest tome 57, Regis Delbru et Michel Genty expliquent qu’au milieu des années 1950, c’est à la suite d’une immense campagne publicitaire servant à promouvoir le tourisme en Dordogne, déjà dans le vent avec des sites comme Lascaux, que l’utilisation du Périgord pour désigner le département fut de nouveau utilisé.


Revue : voir ici



 

Remontons un peu le temps et arrêtons-nous sur l’Étude historique sur l’Angoumois publié en 1835 de François Marvaud. Dans celle-ci l’auteur nous parle du duc d’Anjou, qui n’est autre que le futur Henri III, qui au lendemain de la bataille de Moncontour en octobre 1569 dit de celui-ci qu’il ‘’gagna le Périgord, et passa par Aubeterre’’. La place forte d’Aubeterre est ainsi placée dans le Périgord. De même que dans un Bulletin de la Société de géographie commerciale de Bordeaux : ‘’La capitale du Haut ou du Blanc Périgord et tout le pays était Périgueux, et ses autres ville les plus importantes, Bergerac, Limeuil, Aubeterre.’’



 

Aubeterre n’est pas le seul lieu charentais placé ainsi dans le Périgord. Un petit village au nom pittoresque de Montignac-le-Coq est lui aussi placé dans le Périgord dans le Recueil des actes de la commission des arts et monuments de la Charente-Inférieur, ainsi nous pouvons y lire : ‘’Le 26 décembre 1566, Arnault, Digeau, dit, Naudin, marchand à Montignac-le-Coq en Périgord’’.




Il en va de même pour le village de Villebois et de son magnifique château, dans ses Chroniques, Jean Froissart écrit ‘’Par divers actes datés de Paris au mois de juillet de cette année (), Charles V avait donné à Raymond de Mareuil, chevalier, les châteaux de Villebois en Périgord et de Courtenay.





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Dans les textes et autres ouvrages plaçant le sud-Charente en Périgord nous ne pouvions passer à côté de l’excellent travail de Léon Dessalles et de son Histoire du Périgord, disponible en deux volumes aux Éditions des régionalismes. Dès la première page il se pose la question de l’étendue du Périgord et afin d’y répondre il s’est penché sur les cartes anciennes des archiprêtrés et en conclu qu’il ‘’demeure donc démontré, par les faits, que la partie de l’ancien Périgord, correspondant à l’évêché de Périgueux, comprenait deux archiprêtrés que l’Angoumois avait fini par s’approprier’’.

Histoire du Périgord, Léon Dessalles (1803-1878)

(Livre utilisé par le département de la Dordogne et promu)


Ces deux archiprêtrés sont ceux de Pillac et de Peyrat et qui correspondent parfaitement au morceau du bassin de la rivière dordogne dans cette partie du département de la Charente, autrefois occupé par les Pétrocores.


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En fouinant sur le net, nous avons été sur le site officiel de la ville de Saint-Séverin, en Charente. Une phrase nous donne encore un élément de plus qui confirme que nous étions en Périgord :

"Dans les brumes du Moyen-Age, la terre de Saint-Séverin est un fief d’AUBETERRE, et comme elle, rattachée au Périgord." (cf)


👇D'ailleurs, sur le site internet de la commune de Saint-Séverin, aujourd'hui en Charente, nous pouvons trouver une gazette qui date de février 1996 et qui explique bien que nous étions en Périgord et en territoire Pétrocores.

Découvrir la gazette ici : BIS-98-fevrier1996.pdf (saintseverin.fr)


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Découvrez dans cette source, la liste des Abbés qui ont gouverné les anciennes abbayes de la province du Périgord. En premier, vous trouverez les Abbés d'Aubeterre, au diocèse de Périgueux.

Ceux qui nous parleront le plus, sont le numéro 11 : Hélie de la Tude (1308)(p260) et le numéro 22 : Guy Bouchard, évêque de Périgueux (p261)


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Les chroniques de Jean Tarde, Chanoine Théologal et vicaire général de Sarlat, placent bien Aubeterre en Périgord.


p186 (cf)


p246 (cf)

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Page 743 (cf)

Page 733 (cf)

Page 735 (cf)


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Par ailleurs, des archives de Charente parlent des Hommes Célèbres de l'église d'Angoulême, dont un qui se nomme "Aimoin". La phrase qui parle de lui est assez révélatrice :

"Moine, qui a écrit l'histoire intitulée : De Gestis Francorum. Il était de la famille des seigneurs d'Aubeterre. Il est nommé Monachus Petragoricensis. Aubeterre était autrefois en Périgord ; il florissait vers 990 et était contemporain d'Adémar." (cf)


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👇 source, P


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Dans les mémoires de Jacques de Saulx, Il parle d'Aubeterre. Il y a d'ailleurs une annotation numérotée "3". La description est révélatrice !


source

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Dans le bulletin trimestriel / Centre international d'études romanes, 1er janvier 1971, Aubeterre est bien placée en Périgord :

Page 4 (cf)

Page 4 (cf)

Page 19 (cf)


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II – Les cartes


Lorsque l’on recherche des cartes du Périgord sur internet ou ailleurs, ce sont des cartes du département de la Dordogne qui ressortent. Mais en creusant un peu dans les cartes anciennes, c’est un tout autre Périgord qui s’ouvre sous nos yeux.


La première carte du Périgord (écrit Périgort), datée de 1663, Petrocorium comitatus vulgo la comtée du Périgord est sans équivoque, Aubeterre est en Périgord. Mais bien souvent, ces cartes faites à Paris ou étant des commandes sont plus ou moins justes. En démontre une autre carte du Périgord datée de 1650 excluant la place d’Aubeterre de la province.


Sur cette carte, nous voyons les archiprêtrés de Pilhac et Peyrat, qui sont aujourd'hui dans le département de la Charente. Lisez bien sur la carte, il est noté qu'on parle des archiprêtrés DU Périgord.


Alors, à quelle carte se fier ? Comme Léon Dessalles l’affirme, les plus précises sont celles faites par les évêchés. De même, dans les Annales. Économie, sociétés, civilisations. 20e année, N. 4, de 1965, Jacques Dubois parle de l’importance de se référer aux cartes des diocèses pour avoir les meilleures informations.


Mais avant de continuer et afin de comprendre pourquoi ces deux auteurs donnent tant d’importances aux cartes diocésaines, arrêtons-nous un instant sur quelques définitions. Un diocèse est selon la définition de l’académie française une circonscription ecclésiastique placée sous la direction d’un évêque, mais c’était aussi dans l’antiquité romaine, sous le règne de Dioclétien, une grande circonscription administrative.


Le regroupement de plusieurs diocèses forme une province ecclésiastique. Ces provinces ecclésiastiques ont un intérêt historique car de l’empire romain jusqu’au XIX (jusqu’au concordat de 1801 pour être exact), ces dernières sont restées fidèles aux zones administratives romaines, elles-mêmes respectueuses des peuples gaulois.



Par conséquent, nous avons regardés de plus près les cartes des diocèses de Périgueux et de Sarlat. Dans les archives départementales de Dordogne dormait une nouvelle preuve affirmant le passé périgourdin du sud-Charente, une carte des deux diocèses vers l’an 1317 permet d’observer les deux archiprêtrés de Pillac et de Peyrat et de dresser une liste des communes charentaises appartenant aux Périgord :

  • Dans l’archiprêtré de Pillac on retrouve les villes de :

    • Aubeterre

    • Montignac-le-coq

    • Rouffiac

    • Saint-Christophe-de-Tude ( aujourd'hui devenu Chalais, 16210 )

    • Saint-Hilaire

    • Saint-Quentin-de-Chalais

  • L’archiprêtré de Peyrat est quant à lui composé de :

    • Blonzaguet

    • Gurat

    • La Faye

    • Villebois-Lavalette

Cette liste, non exhaustives, est confirmée par d’autres cartes représentant le Périgord en 1556 puis en 1679.


III – Le cas de Chalais


Dans ses mémoires Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord déclarait ‘’À 4 ans, (…) la femme chez laquelle on m’avait mis en pension me laissa tomber de dessus une commode. Je me démis un pied : elle fut plusieurs mois sans le dire ; on s’en aperçut lorsqu’on vint me prendre pour m’envoyer en Périgord chez Mme de Chalais, ma grand-mère’’. Cette affirmation est partiellement fausse. Nous ne parlons pas de son accident de commode, sans doute inventé pour cacher une maladie héréditaire bien plus embarrassante. Celle-ci est totalement fausse.


Là où il a partiellement raison c’est en localisant Chalais dans le Périgord. Si le château et une partie de la ville de Chalais se trouve en Saintonge, une autre partie de Chalais se trouve en Périgord et cela est la conséquence de l’histoire de la construction de la cité.


Autrefois, le village de Chalais s’étendait autour du château et s’arrêtait au bord de la Tude. L’autre côté de la rivière était fait de prés marécageux s’étendant jusqu’au village de Saint-Christophe qui, lui, se trouvait en Périgord, dans l’archiprêtré de Pillac. Les seigneurs de Saint-Christophe vivant dans un château qui existe toujours aujourd’hui et qui fait face à celui de Chalais, le château de La Borie qui dépendait de la châtellenie d’Aubeterre et dépendaient de la sénéchaussée du Périgord comme en atteste le Ban et Arrière-Ban de la sénéchaussée de Périgord en 1557 au paragraphe 53 :

Le seigneur de La Borie, se disent exempts (du service de contribution au dit ban et arrière-ban) en vertu du privilège octroyé par le roy aux habitants de la ville de Périgueux, en laquelle ils sont habitants.


Quatre siècles plus tard, en 1946 le village de Saint-Christophe fusionnait avec la ville de Chalais. Ainsi si vous déambulez dans les rues paisibles de Chalais, vous pouvez passer de l’ancienne province de la Saintonge à l’ancienne province du Périgord en franchissant cette petite rivière de la Tude, qui servait de frontière naturelle entre les deux de Saint-Cybard jusqu’à la petite ville de Chalais, qui laissa grâce à sa grand-mère le souvenir le plus doux au diable boiteux.


Dorénavant, lorsque vous voulez visiter la belle région périgourdine, n’oubliez pas de vous arrêter dans le sud de la Charente afin de découvrir les trésors cachés qui vous attendent dans ce Périgord oublié.


 
 

RECHERCHES D'ARCHIVES PREPARATOIRES

de mars 2020 à février 2021

de juillet 2021 à septembre 2021


Partons pour une enquête des plus inattendue, cette fois, de nature historique et toujours d'actualité, dont certains faits sont effacés au profit de d'autres. Mais si on vous disait que la Charente faisait aussi partie du Périgord, vous nous croiriez ? Et bien pourtant, la Charente est bien l'héritière légitime des morceaux de cette ancienne province qui n'existe plus. Seules les frontières départementales entre la Charente et la Dordogne sont attestées dans les esprits de tous. Pourtant l'appellation Périgord a, aujourd'hui, bien disparu sur ce morceau de la Charente.

Mais alors, qu'est-ce que vraiment le Périgord et qu'elles sont les véritables frontières du Périgord ?

Ici, nous allons nous intéresser à la véritable frontière du Périgord entre la Charente et la Dordogne.


Quand on tape sur Google "Périgord", nous trouvons tout un tas de cartes, comme celle ci-dessous, vous montrant le Périgord que dans l'actuel département de la Dordogne. Alors, certes, la plus grosse partie du Périgord se trouve dans la Dordogne actuelle, mais trouver la partie charentaise devient plus compliqué.

carte : Caruso24


Nous débutons alors nos investigations qui allaient porter leurs fruits. Et pour cela, nous allons commencer par identifier des cartes. mais attention, beaucoup de cartes trouvées sur le net, sont trop approximatives. C'est pour cela, que nous ferons aussi les recherches dans les écrits des archives.


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( la toute 1ère carte du comté du Périgord, avec la partie Charentaise, délimitée aujourd'hui par la Dronne et la Lizonne)


Une carte avait été faite avant, en 1650 (découvrir ici). Mais sur celle-ci, nous pouvons voir que la partie charentaise de nos jours, n'y est pas. Elle avait dû être oubliée, car en 1663, soit 13 ans plus tard, une autre carte fut éditée, cette fois, avec la partie Charentaise ( voir carte et agrandissement juste au-dessus ).

ceci nous fait poser la question des erreurs sur les cartes et de nous aider des écrits e archives pour trouver les preuves du Périgord en Charente, car les archiprêtrés de Pilhac et Peyrat étaient bien attestés.


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source : Wikipédia


Cette partie de la Charente dans le Périgord, oublié de nos jours, se trouve dans le bassin versant de la Dordogne.

En regardant bien, la partie vert clair du bassin de la rivière Dordogne dans le département de la Charente correspond parfaitement à ce qui sera les archiprêtrés de Pilhac (Pillac) et Peyrat du diocèse de Périgueux en Périgord. Le bassin de la Dronne faisant parti du bassin de la Dordogne. La rivière de la Tude se trouve être une frontière à ce bassin. Nous verrons plus tard que cette partie du bassin se trouvait aussi dans le territoire des Pétrocores.


Le bassin de la Dordogne est un bassin versant situé en France, qui comprend le système hydrologique de son principal cours d'eau, la Dordogne. (cf)


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Des archives du départements de la Charente démontrent que les territoires qui furent les archiprêtrés de Pillac et de Peyrat faisaient parti du territoire Pétrocores, le peuple gaulois qui donnera son nom au Périgord.


👇 Vous pouvez consulter le document ici 👇



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Nous avons appris que le mieux, pour se référer à une carte était de consulter les cartes des diocèses, bien plus complètes et fidèles aux véritables frontières des provinces, car les cartes faites sur Paris par des géographes tronquaient maladroitement certaines portions des territoires et avaient, auprès des historiens, la fâcheuse tendance à créer des problèmes historiques. Les cartes des diocèses avaient été conçues dans le but d'archives personnelles de l'Evêque qui gouverne son diocèse. Par ailleurs, les historiens consultent le plus souvent les cartes dites locales parce qu'elles fournissent de meilleures informations afin de retracer l'histoire et les frontières d'une province, d'une ville, d'un château ou d'une fortification, comme ça a été le cas pour les anciens remparts de Paris sous Philippe Auguste.


D'ailleurs, dans les "Annales. Economies, sociétés, civilisations. 20ᵉ année, N. 4, de 1965", pages 680 à 691, Jacques Dubois explique, dans la section "Histoire et cartographie", l'importance de se référer aux cartes des diocèses pour avoir les meilleures informations afin de retracer l'histoire. Par conséquent, seules les cartes des diocèses fournissent des sources fiables.

Comme dit dans le document : "Connaître la composition des diocèses évite les erreurs d'identification".


👇 Vous pouvez consulter le document ici 👇



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Et nous pouvons vous garantir que les résultats obtenus sont au-delà de ce que nous pensions. Nous étions dans une véritable chasse au trésor portant le nom de "Périgord" ; un nom, un titre connu dans le monde entier, avec un terroir unique, qui exprime un sentiment de grandeur royale, d'espace sauvage, de châteaux et d'édifices religieux uniques.


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« Le département de la Dordogne, à la différence de beaucoup d’autres, recoupe pour l’essentiel ce qui avant 1789 correspondait à une vieille province, le Périgord. Aujourd’hui encore, dans l’esprit de beaucoup d’habitants, voire de Français et d’étrangers, les termes évoquent la même réalité géo-historique. À y regarder de plus près, on peut remarquer quelques différences. Le Périgord regroupait deux diocèses, celui de Périgueux et de celui de Sarlat. La séparation entre les deux coïncidait avec une ligne naturelle correspondant aux cours de la Vézère et de la Dordogne. Le nouveau département, et donc le nouveau diocèse de Périgueux, intégra, au nord, le Nontronnais et à l’est une petite région autour de Lanouaille ; au total, une trentaine de paroisses furent ainsi prises sur l’ancien diocèse de Limoges. Ces deux ensembles, en particulier le premier, faisaient néanmoins partie de la province du Périgord traditionnel. Au sud-est de l’ancien diocèse de Sarlat, une vingtaine de paroisses furent prélevées sur celui de Cahors (autour de Carlux) et, plus au sud, quatre paroisses sur le diocèse d’Agen. À l’inverse, une trentaine de paroisses situées à l’ouest de l’ancien diocèse de Périgueux passèrent dans le département de la Charente et au sud une vingtaine de celui de Sarlat dans le département du Lot-et-Garonne. Les pertes et les gains se trouvaient ainsi équilibrés et, dans sa forme globale, le nouveau département de la Dordogne reste très proche de l’ancienne province du Périgord. »


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Une véritable carte du Périgord, tel que les frontières étaient. Le Périgord était géré par deux diocèses : Périgueux et Sarlat


Les diocèses de Périgueux et Sarlat depuis le XIVème siècle, vers l'an 1317

datation carte : 1972

juste en dessous, les agrandissements des Archiprêtrés de Pilhac (Pillac) et Peyrat, du diocèse de Périgueux de l'ancienne province du Périgord, qui aujourd'hui sont dans le département de la Charente.


Les diocèses de Périgueux et Sarlat depuis le XIVème siècle, vers l'an 1317

datation carte : 1972


« Le diocèse de Périgueux était le plus ancien et son territoire correspondait à l’origine à celui de la cité gauloise des Pétrocores. Si Saint-Front, le « premier évêque » qui aurait vécu entre la fin du Ier siècle et le début du IIème siècle, est un personnage en partie légendaire, la liste des évêques peut être établie à partir du IIIe siècle et surtout du début du VIe siècle. En 1317-1318, Jean XXII, natif de Cahors et premier pape d’Avignon, se lança dans un vaste redécoupage des diocèses du sud de la France et c’est ainsi que fut créé le diocèse de Sarlat. Près de 250 paroisses du sud et du sud-est du Périgord furent prélevées sur celui de Périgueux soit plus du tiers du total périgourdin.


Les collégiales du diocèse de Périgueux

Le diocèse de Périgueux compte cinq collégiales en 1790 : Aubeterre (aujourd’hui en Charente), Hautefort, La Rochebeaucourt, Ribérac et Saint-Astier. Mise à part cette dernière, les recherches n’ont apporté aucun document sur leur vie musicale en 1790 ou durant les décennies précédentes.


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Évêques et société en Périgord du Xe au milieu du XIIe siècle

Annales du Midi : Muriel Laharie


( page 356 et 354 )

« Le champ d'action de l'évêque de Périgueux, son diocèse, était assez vaste puisqu'il correspondait à peu près à l'actuel département de la Dordogne. Comme le montre la carte ci-jointe, il en débordait quelque peu au sud et au nord-ouest et, en revanche, cédait des paroisses périgourdines au nord et à l'est aux diocèses de Limoges et Cahors. C'était l'antique civitas petragoricensis où l'évêque résidait à la Cité, dans le palais épiscopal jouxtant la cathédrale Saint-Etienne. Cet évêché fut progressivement divisé en vingt-deux archiprêtrés qui se répartissaient sur l'ensemble du territoire. On peut estimer que dès le début du XIIe siècle, cette organisation était à peu prés complète, même si le nom des archiprêtrés devaient changer, dans certains cas, par la suite, notamment lors de la scission de 1317 en deux évêchés ( Périgueux et Sarlat ).