Chronique : De l'infortune d'être un anglais*, en France (de Marie Fitzgerald)
- Charente Périgord
- 6 sept. 2018
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 21 févr. 2021

C'est un endroit qui ressemble à la Louisiane, à l'Italie, c'est le Sud.
Toujours en été, la vie y est douce et paisible. La garrigue est envahie par ces fabuleux chanteurs que sont les grillons et les villages sont peuplés de personnages haut en couleurs, à l'accent sentant le soleil.
Mais, au milieu de ce paysage idyllique, de ce petit coin de Paradis terrestre vient se glisser des centaines de grains sables, d'horribles personnages venus des brumes du Nord : les anglais.
Quoi de pire qu'un anglais ? Ils ne font aucun effort pour parler français persuadé que nous devons tous parler la langue de Shakespeare, ils ne savent pas faire la différence entre un grand Saint-émilion et un petit Beaujolais...d'ailleurs, je suis pense qu'ils préfèrent le Beaujolais, un vin au goût de banane il n'y a que ces assassins de la gastronomie pour apprécier. Et puis c'est arrogant l'anglais, pire qu'un français ou un belge après une défaite en demi-finale de coupe du monde.

Bref ! Les anglais font tout pour se faire détester et vont le payer le prix fort dans le petit village de Vaison-la-romaine. Entre deux ordinaires et ennuyeux pêchés, le vieux curé de la paroisse, le père Benoît, va recevoir des confessions pour le moins étranges. Cinq personnes vont venir avouer le meurtre d'anglais autour d'eux. Quand il en informe sa hiérarchie, celle-ci décide de le forcer au repos. C'est ainsi que le vieil homme d'église va se retrouver chez sa belle-sœur, Zaza.
Non loin de là, à la SRPJ de Marseille, le commissaire Berger bien que convaincu qu'il n'y a rien de criminel dans la disparition de ces anglais est pressé par sa hiérarchie de mettre un terme au plus vite à cette hécatombe. En effet, le consul de la perfide Albion en France, outré de la mort de cinq de ses compatriotes souhaite que cette sombre affaire soit très vite tiré au clair. Il envoie donc le lieutenant Escariot, natif des lieux enquêter sur place.

Et c'est ainsi que débarque Escariot chez sa tante qui n'est autre que Zaza. Et le pauvre homme de dieu se retrouve au cœur des événements qu'il tentait de fuir.
Mêlant humour et enquête policière, c'est une vrai comédie comme on les aime que nous offre Elisabeth Fitzgerald avec ses personnages hilarant et bourrés de préjugés sur les anglais, c'est aussi une véritable caricature des français et des anglais qui y est faite.
Un roman à prendre au second degré et devrait faire mouche, que l'on soit un froogie ou un rosbif.
"De l'infortune d'être un anglais, en France" est édité aux éditions Fleuve.
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