Interview : Sire Cédric

Pouvez-vous vous présenter en tant qu’écrivain ?

Je suis l’auteur qui vous empêche de dormir ! (Rires.) Plus sérieusement, j’écris des romans très influencés par la littérature de suspense et d’horreur, que j’ai la chance de publier depuis une dizaine d’années maintenant. On peut retrouver ces livres au format de poche chez Pocket. Certains sont également en cours d’adaptation télévisuelle.

Comment êtes-vous entré dans le milieu littéraire ?

Comme tout le monde, en envoyant mes manuscrits par la poste. Je ne connaissais pas grand-chose, si ce n’est rien du tout, au milieu littéraire. La plupart des éditeurs que j’avais contactés m’ont renvoyé les lettres de refus classiques. Un ou deux ont pris le temps de me téléphoner pour me dire qu’ils avaient apprécié tel ou tel aspect de ma prose, et que la question de me publier s’était sérieusement posée chez eux mais que, pour une raison ou une autre, cela ne collait pas assez avec leurs collections et qu’ils en étaient désolés. Et puis, enfin, plusieurs m’ont contacté pour me faire des propositions de contrats, ce qui a mené à la sortie de mon tout premier livre en 2005.

Pouvez-vous nous présenter vos romans ?

Mon dernier en date s’intitule Du feu de l’enfer. J’y raconte les aventures d’une jeune thanatopractrice, Manon, confrontée malgré elle aux problèmes de son frère, Ariel, traqué par les membres d’une secte satanique. On y retrouve l’influence évidente d’Hitchcock tout autant que celle des histoires de « panique satanique ». Au fil des années, chacun de mes livres a été très différent des autres (tout comme le seront les prochains), mais ma marque de fabrique demeure la même : faire partager des aventures riches en émotions, qu’on ne puisse lâcher avant la dernière page.

Pouvez-vous nous parler, et présenter vos projets futurs ?

Je travaille actuellement sur plusieurs projets, mais je préfère ne pas en parler tant qu’ils ne sont pas achevés. Je suis plutôt superstitieux !

Quelles sont vos motivations à écrire des histoires ?

Le plaisir avant tout. Et les bonnes histoires ! Les livres d’aventures et de frisson m’ont accompagné toute ma vie. Que ce soit la série Bob Morane dans mon enfance, en passant par les romans de Stephen King et Dean Koontz que je dévorais durant mon adolescence, mais aussi les films tels que ceux d’Hitchcock, de Lynch ou de Carpenter. Toutes ces œuvres m’ont appris à raconter des récits solides. Encore aujourd’hui, elles continuent de m’inspirer et de motiver.

L’écriture vous sert-elle de résilience ?

Très certainement. J’ai grandi dans un environnement où les livres et les arts en général étaient des loisirs honteux, étiquetés « pour les filles et les pédés ». Sans même parler des « mauvais genres » qui me passionnaient tant ! Ma famille et mes professeurs m’ont répété pendant des années qu’écrivain n’était « pas un vrai métier », qu’il ne fallait surtout pas croire à mes rêves et que je finirais délinquant ou pire si je continuais à me passionner pour ces « horreurs malsaines ». Mais mes rêves sont, au contraire, ce qui m’a fait avancer dans la vie ! C’est à mon imagination, à ma créativité, à mon envie de partage avec les autres que je dois d’avoir, aujourd’hui, le seul métier que je pouvais rêver faire, ainsi qu’une véritable place dans la société. Métier grâce auquel je suis désormais invité par les professeurs eux-mêmes pour rencontrer leurs élèves. Au cours de ces rencontres, je suis heureux de pouvoir répéter à ces jeunes que lire les rend plus intelligents, que le plaisir et non la contrainte doit être au centre de la lecture, et qu’il ne faut jamais cesser de croire en leurs rêves. Bien au contraire : il faut toujours travailler plus dur pour les réaliser, nos rêves sont une force et non une faiblesse.

Quelle est la question jamais entendue que vous rêveriez que l’on vous pose ? (Écrivez-la et répondez-y.)

Eh bien… Ah, oui ! Ai-je jamais songé à changer de pseudonyme ? Il se trouve que c’est le cas actuellement ! J’envisage très sérieusement de signer mes prochains romans Cédric SIRE, car l’inversion du nom et du prénom, pour transformer le nom de famille en titre, n’est toujours pas comprise même après dix ans de carrière !

Pensez-vous qu’écrire c’est vivre la réalité de son imagination ?

Pour moi, écrire, c’est avant tout partager quelque chose d’essentiel, de profondément humain. En n’oubliant jamais que l’écriture n’est que la moitié du chemin, une histoire est un rêve commun avec le lecteur : l’acte d’écriture et l’acte de lecture sont indissociables.

Quel est votre roman préféré ?

Ils sont nombreux à avoir marqué ma vie ! Ça de Stephen King ou encore Le royaume des devins de Clive Barker, pour en citer au moins deux, m’ont fait voir le monde différemment, m’ont donné le courage de devenir moi-même. Ajoutons un troisième, pour exactement la même raison : Le petit prince, d’Antoine de Saint-Exupéry.

Votre pire souvenir lors d’une dédicace ?

L’intrusion dans un salon du livre de personnes déséquilibrées, qui s’étaient persuadées, pour je ne sais quelle raison, que j’étais le Diable et qu’il fallait m’interdire à tout prix. Cela porte à sourire, a posteriori, mais la bêtise humaine me fait terriblement peur. D’où l’importance de l’éducation, de la lecture, de la culture en général pour faire reculer l’obscurantisme.

Qu’attendez-vous de vos ouvrages ? De vos lecteurs ?

J’écris pour divertir les autres. Tout ce que j’espère est qu’ils passeront un bon moment dans mes histoires. Il n’y a aucune autre prétention derrière mon travail.

Si vous deviez dire un mot pour vos lecteurs, quel serait-il ?

Je salue tous ceux et celles qui passeront ici. J’espère qu’ils auront envie de découvrir mes histoires !

Et voilà. Merci à Sire Cédric d'avoir répondu à cette interview. Si vous avez lu et aimé, merci de partager cet article afin de mettre Sire Cédric à l'honneur. Je pense que ça lui ferai plaisir. Et surtout, commentez ici-même pour que L'auteur puisse découvrir les personnes qui l'ont lue.

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