🗿 Château d'Excideuil et sa petite ville (24)
- Charente Périgord
- 2 mai 2019
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 21 févr. 2021

Excideuil est une ville charmante avec une jolie place, et un château datant du 12ème siècle. Excideuil est dans la partie nord du département de la Dordogne, à environ 30 kilomètres au sud de Jumilhac et 15 km de Hautefort.
La ville a initialement été développée autour d'un monastère du 10ème siècle, dans un cadre paisible dans la vallée de la Loue. Il y a plusieurs raisons pour visiter Excideuil, en dehors de la vieille ville intéressante avec son église gothique et ses maisons du 16ème siècle :
Le premier, est le marché du jeudi, lorsque le village est plein de vie, avec la réputation d’être le meilleur marché dans la région.
Le second, est le château. Sur un promontoire rocheux, le château a réussi à repousser Richard Cœur de Lion à trois occasions différentes (à noter que le château principal n'est pas ouvert au public).
Un des bâtiments les plus anciens dans le département de la Dordogne est à Excideuil. C'est l'hôpital qui date probablement du 12ème siècle lorsque le bâtiment était un couvent. Il peut certainement remonter au 14ème siècle.

Au nord-est du département de la Dordogne, Excideuil (qu'il faut distinguer d'Exideuil, commune de la Charente) est une commune qui, bien que se trouvant dans l'arrondissement de Périgueux correspondant au Périgord blanc, fait partie du Pays Périgord vert. Située entre les hautes vallées de l'Isle et de l'Auvézère, dans un paysage de causse, elle est traversée par la Loue, rivière affluent de l'Isle et sous-affluent de la Dordogne.
L'altitude minimale, 140 mètres, se trouve au nord-est du lieu-dit Sarconnat, là où la Loue quitte la commune pour entrer sur celle de Saint-Martial-d'Albarède, juste en amont du pont de l'ancienne voie ferrée. L'altitude maximale avec 253 mètres est localisée à l'extrême-sud-est, à quelques dizaines de mètres de la commune de Saint-Médard-d'Excideuil, au sud du lieu-dit Lescuras.
Situé à environ 60 kilomètres de Limoges, 40 kilomètres de Périgueux, 15 kilomètres de Hautefort et 12 kilomètres de Tourtoirac, le bourg s'étale dans la vallée de la Loue, en rive droite, et se prolonge en périphérie par les communes de Saint-Martial-d'Albarède, Saint-Médard-d'Excideuil et le village de Saint-Martin.
La commune est localement célèbre pour son château médiéval, bâti sur une motte féodale et plusieurs fois assiégé.
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La plus ancienne attestation connue du lieu date de l'an 571 sous la forme latine Exidolium ou Excidolium, indiquée dans le testament de saint Yrieix. En 111 est mentionné Monasterium Exidolii dans le cartulaire de l'abbaye d'Uzerche, puis Eixiduelh en 1339 et Exidolhium en 1360. En 1470, le lieu est mentionné Eyssideuilh, puis Eÿsideuil sur Le grand atlas du XVIIe siècle de Johannes Blaeu, et Exeideuilh en 1725 dans un acte notarié. Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, la ville est identifiée sous le nom d'Exideuil.
Le site de la mairie affirme qu'il existe plusieurs hypothèses dont une explication par le gaulois et deux autres par le « celte ». Son rédacteur semble ignorer que le gaulois est une langue celtique. Ces deux hypothèses par le « celte », sans aucune analyse linguistique, ne font pas sens.
En réalité, comme Exideuil en Charente et Issudel dans le Lot (Puy-l'Évêque, Exidolio (XIVe siècle), il s'agit bien d'une formation toponymique gauloise composée de deux éléments : un élément Exito- auquel est apposé le suffixe gaulois -ialo signifiant « clairière, champ » en fait-ialo n'est pas un suffixe mais un appellatif toponymique dont la forme originelle est sans doute *ialon. Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak interprètent exito, qu'ils citent sans astérisque (contrairement à Albert Dauzat, Ibid.), comme étant un mot gaulois signifiant « champ ».
En occitan, la commune porte le nom d'Eissiduelh.
En bordure sud de la vallée de la Loue, au niveau de la falaise des Roches enchantées, la grotte de l'Église a révélé des traces d'une activité humaine au Paléolithique supérieur, par la présence de roches taillées (silex, jaspe ou cristal de roche).
Au Moyen Âge, l'histoire d'Excideuil, ancienne capitale du Périgord vert, se confond avec celle de son château qui changea de mains à plusieurs reprises. Français, Anglais, catholiques, protestants s'y sont succédé du XIVe au XVIe siècle.
La seigneurie d'Excideuil fut érigée en marquisat en 1613 pour Daniel de Talleyrand. Ses descendants conservèrent le titre jusqu'en 1890.
Dès la création des communes, Excideuil fut chef-lieu de district de 1790 à 1800.
En 1823, l'ancienne commune de Saint-Martin-la-Roche fusionne avec Excideuil. En 1863, la commune d'Excideuil s’agrandit (88 hectares) à nouveau par distraction territoriale sur les communes de Saint-Martial-d'Albarède (comprenant alors le château d'Excideuil), de Saint-Médard-d'Excideuil et de Clermont-d'Excideuil (loi du 4 mars 1863).
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L'église Saint Thomas :
Placé face à la fontaine Bugeaud, au cœur du bourg, on s’aperçoit dès son abord que l’édifice a subi de nombreux outrages.
Les incendies de 1420, 1868, et du 21 mars 1934 l’ont considérablement endommagée.
L’Eglise Saint Thomas a été construite au XIIè siècle sur l’emplacement d’une probable chapelle dépendant de l’Abbaye de Saint Médard.
Les moines de Saint Martial, à qui l’Eglise a été donnée, y édifieront un prieuré.
Il ne subsiste de l’Eglise primitive que « le grand portail et le gros œuvre du bas-côté nord, flanqué au XVIè siècle d’une tourelle carrée ».
L’ancien portail d’entrée devait être celui qui est aujourd’hui muré et orné de pointes de diamant.
En face du grand portail, on remarque la commanderie et la vieille rue Saint Antoine, celle des potiers d’étain.
Au sud, le portail flamboyant a été fait pour Jeanne de Bretagne.
Lorsque l’on entre, on peut voir à droite une pieta polychrome, fruste mais expressive, du XVIè siècle : Notre Dame d’Excideuil.
La voûte de la nef est une réplique moderne de celle dont l’incendie de 1420 provoqua l’effrondrement.
Les orgues proviennent du Collège des Jésuites de Montpellier.
Les fenêtres du Chœur, refaites au XIXè siècle sur le modèle de celles de l’Eglise des Cordeliers (Eglise Saint François), ont des vitraux modernes aux armes du Maréchal Bugeaud, du Pape Pie IX et de la ville d’Excideuil : Armoiries de Monseigneur Gay et mention de son oncle, tous deux bienfaiteurs de l’Eglise.
Il ne faut surtout pas rater le magnifique retable en bois doré de la Chapelle de Sainte Constance qui provient de la Chapelle des Cordeliers.
Un franciscain, le père Fidèle, en a donné une description :
au prime abord l’aspect compliqué de l’ornementation choque mais il convient de chercher ce que l’artisan a voulu dire. Les Frères Mineurs que sont les cordeliers sont dit « observants », ils aiment alimenter leur oraison quotidienne et les prières de leurs dévôts par une imagerie appropriée. Il faut lire le retable verticalement, au centre et de bas en haut. Successivement : Saint Joseph, la Croix Liturgique obligatoire, Dieu le Père ouvrant ses bras à Jésus crucifié (la porte du Tabernacle), ce Jésus Roi et raison d’être de toute la Création identique sur la Croix et dans l’Hostie (deux thèmes chers aux franciscains). Sur l’Apentidium, un personnage dans sa gloire ; peut-être Saint Joseph car il est très aimé des Cordeliers : il est présent partout et de plus, l’autel lui est consacré.
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